Réunion de chantier du 25 avril 2017
Hervé Lintanf et Mireille Salic (à droite) ont prévenu Franck Tabbard, de GrDF, et Guillaume Pavy, de la société Bouygues (à gauche)
e l’imminence d’une manifestation s’ils n’obtenaient pas des garanties et compensations pour les travaux gaz dans le bourg.

Texte du Télégramme du 26/04/2017 écrit par Charles Nicolas
Pouldouran, hier, mardi, réunion de chantier consacrée au gaz en mairie. D’un côté, un maire au bord de la crise de nerfs et son adjointe, Mireille Salic. En face, les opérateurs GrDF et Bouygues, d’une part, et François-Louis Bothorel, pour le conseil général.
Une garantie écrite demandée
« Je veux aujourd’hui une garantie écrite de GrDF s’engageant à refaire la chaussée à l’identique et à honorer les compensations convenues », tonne Hervé Lintanf. Et l’élu de menacer : « Sinon, demain, on prévoit une manifestation et un blocage à durée indéterminée du chantier en présence de toute la population mécontente et quelques tracteurs si nécessaire ». En face, on fait profil bas quitte à se retrancher derrière la hiérarchie (absente).
Le maire au bord de la crise de nerfs
Le maire de ce paisible (autrefois) village en a gros sur la patate. Le week-end a été difficile pour les élus. « J’ai dû, moi-même, allé boucher une ornière de chantier à la suite d’un appel d’automobiliste récemment opéré d’une hernie discale et qui s’est fait très mal (…), plusieurs autres plaintes m’ont, d’autre part, signalé des dysfonctionnements de feux de chantier, un riverain, lui, a été victime d’importantes fuites d’eau. Pas plus tard que ce matin (hier), un ensemble agricole a partiellement démoli un mur, quai des Goémoniers ». Et ce n’est pas tout, « un drame a été évité de justesse lorsqu’une habitante a failli tomber dans une tranchée et s’est fait mal au dos pour éviter la chute. Des noctambules avaient enlevé la passerelle de chantier d’accès à son domicile.
« Les esprits s’échauffent »
« Les esprits s’échauffent, on est agressé de toute part. Les habitants nous disent qu’on n’en a rien à foutre du gaz. On n’a pas à subir. On n’ose même plus aller prendre un café au bistrot du coin », tempête le maire. Et pendant ce temps, les semi-remorques privés de Pont Canada ont repris leurs difficiles et incessants slaloms dans le village. « Et dire que dans un premier temps le conseil municipal avait refusé le droit de passage du gaz », dans un bourg qui venait d’être refait. « C’est pour éviter un surcoût considérable pour GrDF que nous étions revenus sur notre position avec la promesse de compensations et remise en état parfaite des lieux », rappelle un Hervé Lintanf, pas loin, avec ses administrés de sortir les fourches si le maître d’ouvrage s’avisait de ne pas respecter ses engagements.